Poème (sonore) sur le désastre de Lisbonne (et de Fukushima)
THEATRE & ELECTROACOUSTIQUE
Création le 15 Février 2013 au Théâtre le Châtelard – Ferney Voltaire
Penser la catastrophe avec Voltaire en 1756, avec Ryoko Sekiguchi en 2011. Ils sont loin, l’un de Lisbonne, l’autre de Fukushima. Ils sont l’un et l’autre touchés de près. Sismographes pensants. Ils traquent les discours défensifs, superstitieux, projectifs que la catastrophe ne manque pas d’activer. Quand la terre tremble à Fukushima, le maire de Tokyo ne parle-t-il pas d’une Providence purificatricepour le peuple japonais ? Dessein vengeur d’une main invisible ? Les discours sont tenaces, mais ils ont glissé, se sont brouillés. Les images de catastrophe se superposent. Le monde économique et industriel est décrit avec les mots d’une catastrophe naturelle. La Providence a changé de terrain.
Nous avons voulu, avec la compositrice Julia Blondeau faire un poème sonore pour une voix de comédien et une bande électroacoustique. Une tentative de pensée minimale, urgente et sensible. Un mélodrame – thrène pour réfléchir.
Pierre Kuentz
Texte de Voltaire et de Ryoko Sekigushi* *(in Ce n’est pas un hasard ; P.O.L, 2011)
Conception et mise en scène – Pierre Kuentz
Composition électroacoustique : Julia Blondeau
Scénographie et création Lumières : Roland Deville
Son – Mathilde Billaud
avec Charly Marty
Coproduction Compagnie des Infortunes et Compagnie For, avec le soutien de grame-Musique en Scène et de la Compagnie du Veilleur